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Longtemps prohibé comme une plante dangereuse, le cannabis a pourtant des vertus thérapeutiques en médecine. Dans certains pays européens comme aux Pays-Bas, il est utilisé à des fins médicales. En France, une expérimentation médicale est prévue cette année.
Le cannabis médical : pour quelles fins thérapeutiques ?
Le 10 septembre 2018, le Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST) a énuméré les indications thérapeutiques du cannabis. La première est le traitement des douleurs. C’est d’ailleurs le cannabis qui est utilisé pour traiter la moitié des cas de douleurs chroniques au monde en milieu hospitalier. Il est aussi recommandé dans le traitement des affections neurologiques comme les effets de l’AVC ou de la sclérose en plaques.
Le cannabis est aussi utilisé dans le traitement des pertes d’appétit pour les personnes qui souffrent du cancer. Il évite donc la perte de poids. Dans des cas chroniques d’épilepsie, le cannabis est aussi très utile. Dans tous ces cas, l’usage du cannabis vient en complément à un traitement principal. Il a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des patients.
Quels sont les formes et les effets secondaires du cannabis ?
Au cours de la phase de test pour l’utilisation du cannabis médical, il a été prévu des formes de gélules, d’huiles, de fleurs séchées à vaporiser et dont la fumée sera inhalée. L’usage du cannabis médical peut être à l’origine de divers effets secondaires. Ils sont neuropsychiatriques et sont en rapport avec le THC. Il s’agit à titre d’exemple état paranoïaque, de somnolence, de crise d’angoisse. On peut observer aussi des états de dépendance liés à la prise prolongée du cannabis médical. De toute façon, ces effets dépendent de la composition du médicament.
Quelles sont les origines du cannabis ?
Encore appelé chanvre indien, le cannabis vient de l’Égypte ancienne où il était utilisé comme plante médicinale. Ce n’est qu’au XXe siècle que les scientifiques ont entamé une étude rigoureuse et soutenue sur cette plante. C’est une plante dont la production et l’exploitation sont prohibées par beaucoup d’États. C’est en 1992 que le professeur Raphael Mechoulam a mis en lumière les bienfaits thérapeutiques du cannabis.